mardi 5 mai 2009

new serie





Home sweet home "mohers & daughters". J'ai presque pas vu de prostitution en thaillande et ce que j'ai vu resemblait à s'y méprendre à de bons vieux lap dance ou erotic show, rien de trop crado, beaucoup de bruit et de couleur, de chair, de tissus coupés courts, rien d'obscène, de malsain, pas de vieux la braguette coincée, la langue dehors. Bon ça et là une main qui t'aggrippe pour un "ping pong show", d'ailleurs je regrette de pas avoir pris le temps de m'en matter un, pour me rappeler en souvenir les premiers épisodes d'Emmanuelle dans les années 80.
Mais surtout à force d'en lire et d'en voir partout, je me dis souvent que le porno n'est que notre représentation contemporaine du corps, de l'emboitement furtif de corps, de la chair nue, que finalment toutes ces toiles recouvertes de corps, d'hommes et dee femmes allongées, de corps mis en pature aux regards des hommes, toutes ces toiles de maitres qui gisent comme des pages poussiéreuses de Hustler magazine ne sont là que pour nous rappeller qu'il y a un précedent.
C'est une idée étrange que de penser que le porno, le sexe, le corps, l'érotisme, que tout ça ne se couche que sur du papier glacé ou dans l'esprit pervers de quelques réalisateurs alors que ça dort bien tranquilement derrière la porte du voisin, dans le regard insatisfait de la voisine, qu'on plonge nos yeux dedans sur des panneaux publicitaires géants sans gène, qu'on en met dans tous les jeux vidéos, séries, etc.
Le porno n'est-il pas qu'une simple représentation primaire?
Mis de côté la façon dont y est parfois peinte la femme, j'y vois comme une sorte de disection, de formule anthropologique de notre société, avec ses tabous, ses craintes, ses limites, ses secrets et toute sa frustration.
J'aime bien pour anecdote cette série "Californication", c'est comme une multitude de scène de peinture freudiennes (Lucian freud), comme plein de bouts de choses "immorales et interdites" qu'on donne bien crument au spectateur à digérer épisodes après épisodes, comme pour bien le rendre dépendant de la suite et qu'il oublie que le fantasme est mal, qu'il se laisse aller à ses propres épanchements derrière son écran puisque ça reste encore comme un bout de protection envers sa bonne conscience.
Du coup, C'est cool de peindre avec un petit porno en fond sonore, juste comme une symphonie, pareil aux bruits assourdissants de la rue, aux messages d'infos en boucle de la radio, en fait ça rapelle combien c'est tout simplement normal, ça renvoie à cette part intrigante de notre nature, un peu sauvage, un peu perverse et vicieuse, doucement violente et anecdotique, un peu humaine aussi.



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